technicien qui installe une pompe à chaleur
  • Publié le 10/01/2024
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La France ambitionne de tripler sa production de pompes à chaleur d'ici à 2027

Le gouvernement français a récemment dévoilé sa ferme intention de positionner la France en tant que leader dans le domaine des pompes à chaleur, éléments clés de la transition énergétique. L'objectif affiché est de tripler la capacité de production nationale de ces systèmes de chauffage respectueux de l'environnement, les portant ainsi à 1 million par an d'ici 2027.

Ces projets découlent de la prise de conscience de la fragilité de la souveraineté énergétique, illustrée par la vente par Viessmann, groupe familial allemand, de son activité phare de pompes à chaleur au groupe américain Carrier. Pour éviter un scénario similaire en France, le gouvernement prévoit des subventions ciblées pour encourager l'achat de productions locales.

La chaleur représente actuellement 43 % de la consommation d'énergie primaire en France, avec seulement 24 % provenant de sources renouvelables en 2021. Face à la nécessité de remplacer 15 millions de chaudières à gaz, le gouvernement souhaite accélérer le passage aux pompes à chaleur.

Pour atteindre ces objectifs pour le moins ambitieux, le gouvernement propose un crédit d'impôt permettant de subventionner les investissements des professionnels du secteur à hauteur de 20 à 25 %. Ce crédit d'impôt, intégré dans le projet de loi de finances pour 2024, vise à mobiliser environ 2 milliards d'euros d'investissements d'ici fin 2027, conduisant à la création d'une dizaine d'usines.

Le gouvernement cherche également à encourager la relocalisation de la production en finançant la recherche et le développement autour des pompes à chaleur. Pour inciter les ménages à opter pour des produits européens, une logique de bonus-malus similaire à celle du secteur automobile sera appliquée. Environ 1,5 milliard d'euros par an d'aides MaPrimeRénov' seront orientés vers l'achat de pompes à chaleur, en privilégiant des critères écoresponsables et une production européenne de qualité.

Ces mesures entendent garantir une valeur ajoutée européenne comprise entre 75 % et 85 % dans la fabrication de ces équipements.