Le gouvernement français a dévoilé sa feuille de route pour la planification écologique, un plan ambitieux visant à lutter contre la crise climatique. L'objectif est colossal : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% par rapport à 1990 d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, conformément aux objectifs de l'Union européenne.
Plusieurs initiatives ont déjà été mises en place, notamment avec le renforcement du bonus écologique pour accélérer la transition vers des véhicules électriques, que le gouvernement espère voir représenter 15% des véhicules sur la route d’ici 2030. La rénovation énergétique des bâtiments est également un point clé, avec des interdictions progressives des chaudières au fioul et au gaz, l’interdiction de mise en location des logements classés G au DPE d’ici 2025, et la mise en place d’incitations financières pour encourager les rénovations.
Le gouvernement souhaite par ailleurs promouvoir une alimentation plus végétale et plus locale. L'agriculture biologique devrait être soutenue, mais des défis subsistent pour atteindre les objectifs fixés. Les achats alimentaires responsables sont également encouragés, avec la mise en place d'un équivalent du Nutri-score pour évaluer l'impact environnemental des produits, qui pourrait, dans un second temps, être étendu aux cosmétiques et aux meubles.
La décarbonation des sites industriels, la protection des sols, des forêts, de la biodiversité et des ressources en eau comptent également parmi les chantiers prioritaires évoqués par le gouvernement. Mais le financement de cette planification écologique reste un défi, avec un besoin de mobiliser 60 milliards d'euros, impliquant les collectivités locales, mais aussi la Caisse des dépôts, les entreprises et les ménages. La réussite de cette transition nécessitera une vision à long terme et un engagement de tous les acteurs de la société face à la crise climatique.