Dans la continuité des bouleversements suscités par les récentes manifestations agricoles, le secteur du bâtiment et de la construction est sur le point de connaître d’importants changements.
Dans la continuité des bouleversements suscités par les récentes manifestations agricoles, le secteur du bâtiment et de la construction est sur le point de connaître d’importants changements. Ces réformes sont notamment destinées à épauler les petites structures du bâtiment face à l'escalade des prix du GNR et à fluidifier les procédures de rénovation énergétique. Toutefois, l'efficacité de ces mesures, notamment autour de MaPrimeRénov’, demeure sujette à interrogation.
Le 14 février 2024, le ministère des Finances a annoncé un dispositif compensatoire face à la hausse du GNR pour les entreprises du bâtiment de moins de 15 salariés. Bien que cette aide soit salutaire, son avenir après 2025 interroge. En parallèle, la simplification de MaPrimeRénov’, entend atténuer les critiques sur la complexité excessive des aides actuelles, mais sans fournir encore de détails précis.
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du logement, ont mis l'accent sur la nécessité de diminuer les lourdeurs administratives pour encourager la rénovation énergétique. Les annonces incluent une limitation de l’obligation de recourir à MonAccompagnateurRénov’ pour les gros projets, la simplification du label RGE pour les PME, et l’assouplissement des conditions de financement de certains travaux. Ces initiatives, bien qu'attendues, nécessitent encore des éclaircissements pour les acteurs concernés.
Lors d'une visite de chantier, Gabriel Attal a présenté des mesures pour stimuler la construction de logements neufs. Ces mesures encouragent la transformation de bureaux vides en habitations, la construction d'extensions dans les jardins, la surélévation d'immeubles existants, et l'introduction d'un permis de construire multidestinations. Cependant, l'impact réel de ces initiatives pourrait être freiné par des contraintes pratiques et financières, à moins d'un accompagnement adéquat.
L'objectif de générer 30 000 nouveaux logements d'ici 2027, dont 25% de logements sociaux via 22 opérations d'aménagement, est audacieux. Néanmoins, le caractère innovant de ces projets peut être débattu, certains étant déjà en cours de réalisation.