2023 a été une nouvelle année record pour le marché du solaire en France, qui a franchi le cap des 3 GW raccordés ! En cause, une forte augmentation des installations sur les grandes toitures, et le maintien d’un niveau élevé des installations dédiées à l’autoconsommation. Une dynamique française qui promet de rester très positive en 2024, portée par l’ambition d’atteindre l’objectif de 6 GW par an. Le gouvernement vient à cet égard d’annoncer plusieurs mesures de soutien, notamment en matière tarifaire et de mise à disposition foncière.
L’arrêté tarifaire S21 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations photovoltaïques implantées sur les bâtiments, les hangars ou les ombrières, a été actualisé par l’arrêté du 5 mars 2024.
Très attendu, celui-ci a en effet augmenté d’environ + 38 % les volumes cibles annuels de développement : une évolution qui vise à éviter le désengagement des petits porteurs de projets inférieurs à 9 kWc, en limitant l’effet des coefficients de dégressivité sur le niveau de leurs tarifs et de leurs primes.
Le décret lui aussi très attendu relatif à l’implantation des installations photovoltaïques sur les terrains agricoles, naturels et forestiers a enfin été publié le 9 avril 2024. Même s’il devra être précisé à de nombreux égards par des dispositions complémentaires, ce texte formalise un certain nombre de critères importants. Parmi eux, la surface maximale de terrain agricole pouvant être couverte de panneaux solaires, fixée à 40 %, et la baisse de rendement agricole induite par l’installation photovoltaïque limitée à 10 %.
Parmi les autres mesures qui devraient être mises en place courant 2024, une prime bas carbone concernera prochainement les installations solaires au sol relevant de l’arrêté tarifaire S24, afin d’inciter les porteurs de projet à investir dans des panneaux écologiquement plus vertueux.