Le secteur de la promotion immobilière fait face à une crise sans précédent, caractérisée par une baisse significative de la demande et de l'offre, une situation alarmante qui n'a pas été observée depuis 3 ans.
Le secteur de la promotion immobilière fait face à une crise sans précédent, caractérisée par une baisse significative de la demande et de l'offre, une situation alarmante qui n'a pas été observée depuis 3 ans. Selon la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers), l'année 2023 a été particulièrement difficile, et les projections pour 2024 ne sont guère plus réjouissantes, avec une prévision de baisse d'activité du bâtiment de -5,5%.
L'analyse de la FPI révèle notamment une diminution de près de 24% des permis de construire entre 2022 et 2023, ainsi qu'une chute de plus de 50% des mises en vente sur la même période. Le logement collectif est particulièrement touché, avec une réduction drastique des autorisations et une tendance à la baisse constante des permis mensuels depuis 2014. Le quatrième trimestre 2023 a vu une baisse spectaculaire des mises en vente, de 51,8% par rapport à N-1, un signe avant-coureur des difficultés à venir pour le secteur. Les réservations ont également suivi cette tendance négative, avec une réduction de 41,4% entre 2021 et 2023.
Plusieurs éléments ont contribué à cette situation alarmante : l'augmentation des coûts de construction, les exigences environnementales toujours plus difficiles à atteindre, la hausse des taux d'intérêt, et la suppression de certains avantages fiscaux (notamment le dispositif Pinel).
Face à cette crise, la FPI exprime son inquiétude et pointe un manque flagrant de demande qui force les promoteurs à reconsidérer leurs plans de construction. Pascal Boulanger, président de la FPI, prévoit une année 2024 encore plus difficile et dénonce la volonté du gouvernement de réduire les prix de l'offre, une mesure qui pourrait, selon lui, s’avérer désastreuse pour les promoteurs.
La crise de la demande et de l'offre annonce une année 2024 particulièrement compliquée pour le secteur de la promotion immobilière. La FPI craint une possible perte de savoir-faire dans le secteur, à laquelle le non-remplacement des départs et des régulations d'emploi plus strictes ne devraient rien arranger.